Des voltigeuses aériennes jaunes et noires
En Afrique de l’Est, au Rwanda plus précisément, c’est la folie autour des manguiers en fleurs ! De grosses bestioles bruyantes, jaunes et noires s’y bousculent.
Pourquoi ? Pour venir y dévorer les fleurs de ces arbres et s’en délecter du nectar, ce jus sucré produit par les fleurs pour attirer les pollinisateurs.
Les fleurs qui ne se font pas manger ont une chance de se faire polliniser et donner quelques semaines plus tard de délicieuses mangues bien juteuses, miam !
Ces insectes se révèlent être de la famille des coléoptères : leur première paire d’ailes, les élytres sont durcies et protègent des ailes membraneuses, plus fragiles, pliables et dépliables sous le capot formé par les élytres. D’ailleurs, coléoptère vient du grec pour “koléos”, le fourreau et “ptéron”, l’aile. Les ailes membraneuses servent à…
…voler
Il y a une foule de groupes de coléoptères. Mais le groupe qui nous intéresse nous, ces bestioles jaunes et noires, ce sont les cétoines car oui, ce sont des cétoines qui viennent bourdonner autour du manguier : elles sont grosses, de 1,5 à 3cm de longues, robustes, arrondies et souvent très colorées. Leurs élytres ne s’ouvrent pas en vol mais un petit espace permet aux ailes de passer afin de se déployer pour le vol, ce qui leur donne un aspect de vaisseau spatial qui aurait pu être imaginé par des ingénieurs des années 1920.
Les cétoines dont je vous parle sont jaunes et noires. Elles sont typiques de l’Afrique subsaharienne et appartiennent au genre Pachnoda, mais on peut aussi les appeler les « cétoines jaunes et noires d’Afrique ». C’est un peu long, mais au moins on sait de quoi on parle. Les espèces du genre varient par la forme des dessins des parties noires sur les élytres.
En plus d’être belles, ces cétoines se révèlent être de véritables acrobates aériennes ! Leurs atterrissages sont souvent difficiles avec une foule d’obstacles, elles sont capables de vol stationnaire avec leurs énormes ailes (défi qui a toujours été un casse-tête pour les ingénieurs H. Sapiens) et, lors de leur décollage, il ne manquerait plus qu’un « vers l’infini et au-delà » !
Tu ne me crois pas hein ! J’ai pour preuve de ce que j’avance une petite vidéo prise en slow motion avec mon téléphone. Je ne me lasse pas de voir ces bestioles montrer de quoi elles sont capables :
Ah oui, je ne sais pas toi, mais moi je me trompe tout le temps : Cétoine, c’est féminin ! On doit donc dire “une cétoine”.
Auteur : Sproutch Lagrenouille
http://sproutchlagrenouille.mondoblog.org
Laisser un commentaire