Le Renard, espèce ingénieure !

On nous a demandé (dans la rubrique « Questions ») un petit article sur les renards, ici sur Kidi’Science, alors on a cherché à présenter des informations un peu originales, différentes d’une simple description de l’animal !

Quand on te parle d’un renard, tu imagines certainement un peu ça non ?
Effectivement, en général, on pense au Renard roux appelé aussi Renard commun : le pelage est roux sur le dos mais blanc sur la partie interne (ventre/gorge).

Un renard qui résiste aux grands froids
Sais-tu qu’il existe une espèce de renard tout blanc ? Et il vit en Arctique ! C’est-à-dire dans les terres qui entourent l’Océan Arctique, comme le nord de la Suède, la Norvège, la Finlande, la Russie, des Etats-Unis, du Canada, et le Groënland.
Il est plus petit que le renard roux, avec de plus petites oreilles et un museau plus fin.
C’est l’hiver qu’on peut le voir avec cette belle fourrure blanche et très épaisse qui l’aide à supporter des températures très basses, jusqu’à -50 °C ! En effet, avec ces poils il limite les pertes de chaleur. Sa réserve de graisse lui permet aussi de mieux affronter ces conditions difficiles.
Lorsque les conditions météo sont vraiment trop ardues, comme les fortes tempêtes par exemple, l’animal trouve refuge dans sa tanière : une galerie très élaborée qui sert pendant plusieurs années et même sur plusieurs générations de renards car la création de ces galeries est très coûteuse en énergie.
Cette couleur est un avantage pour le renard polaire : cela lui permet de passer inaperçu dans son environnement enneigé ! A la fin de l’hiver, il perd sa toison et se retrouve alors avec un pelage brun ; on appelle le fait d’avoir un aspect différent selon la saison, le « dimorphisme saisonnier »
Ce changement est progressif !
Les deux photos ci-dessous te montrent le changement de pelage et le renard en pelage de printemps.


Son régime alimentaire
Il se nourrit de campagnols, d’oiseaux, d’œufs, de lièvres, de lemmings. Des lemmings ? Qu’est-ce donc que cela ? Ce sont des petits rongeurs qui ressemblent à des hamsters, et certaines espèces, comme le lemming des toundras du Nord (Lemmus lemmus) font le régal du renard polaire.
S’il vient à en manquer, c’est alors qu’il va se tourner vers d’autres ressources comme les oiseaux l’été et les carcasses de phoques tués par les ours polaires l’hiver.
L’hiver, le renard peut trouver ses proies sous la neige grâce à son ouïe très fine et de son odorat très développé.

Une espèce ingénieure
Sais-tu que le renard polaire était considéré comme une espèce ingénieure ? Quelle drôle d’expression. Qu’est-ce que cela signifie donc ?
Une espèce ingénieure est une espèce qui, par son mode de vie, modifie son environnement de façon positive et avantageuse ce qui influence aussi la fréquentation du milieu par les autres espèces. On dit qu’elle fournit un service écosystémique.
Pour le renard polaire, ce qui se passe, c’est que les abords de la tanière sont couverts de déjections ou de proies en cours de décomposition. Tout cela fournit au sol des nutriments, notamment de l’azote : le milieu s’enrichit et on assiste à la naissance d’un « oasis de Nature », avec des zones où ça pousse ! Elles apparaissent, vues du ciel, comme des tâches de végétation plus dense !

Végétation qui se développe autour de tanières de renards polaires (Wapusk National Park, Canada)

Des études ont été menées à ce sujet et confirment bien l’enrichissement du sol qui ne se limite pas à la bonne saison, mais reste actif toute l’année.

Crédits photos

Auteur : Pascale du blog Le Monde et Nous

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