Les géants des airs
« Bonjour, j’aimerai savoir s’il existait des oiseaux qui font 4,5m de longueur, 14m d’envergure et qui pèsent 150kg et s’ils seraient capables de voler? » Solène
Réponse (et dessins) d’Agatha du blog Le nid de pie
4,5 m de longueur, 14 m d’envergure et 150 kg, ce serait un monstre ! À l’heure actuelle aucun oiseau ne fait pareille dimension. Mais un animal très ancien et depuis longtemps disparu, un ptérosaure, un reptile volant en fait, nommé Quetzalcoatlus, faisait une dimension approchante. On estime qu’il faisait en effet 14 m d’envergure pour un poids d’environ 90 kg. Sa tête seule mesurait 2 m de long et il atteignait plus de 5 m de haut, la taille de nos girafes actuelles ! Ces dimensions gigantesques font de Quetzalcoatlus, la plus grande créature capable de voler, qui ait jamais existé sur Terre ! Mais c’était un reptile et pas un oiseau !
Aujourd’hui, les plus grands oiseaux capables de voler ont des dimensions bien plus modestes. Le plus grand oiseau actuel, en terme d’envergure est le grand albatros (ou albatros hurleur) qui mesure 3,70 m d’envergure, environ 2,5 m de long pour un poids de 6 à 12 kg. Ses ailes gigantesques lui permettent de planer au-dessus des vagues, pendant des heures, des jours, sans se fatiguer. L’albatros peut passer des années en mer, il ne revient nicher qu’une fois tous les deux ans, en moyenne, pour construire un nid et élever un petit. Et c’est déjà un sacré morceau !
Le second plus grand oiseau est le condor des Andes avec ses 3,50 m d’envergure. Ses grandes ailes lui sont aussi très utiles pour utiliser les courants d’airs et planer dans les hautes cimes de la cordillère des Andes, en altitude. Il peut ainsi se laisser porter, tout en cherchant du regard les carcasses dont il se nourrit. Et planer, lui permet d’économiser son énergie ! En battant des ailes, les oiseaux se fatiguent beaucoup plus vite.
Les oiseaux ne sont pas très lourds pour leur taille puisqu’ils ont une particularité, un superpouvoir : pour permettre le vol, leurs os sont dits « pneumatiques », c’est à dire qu’ils sont remplis d’air (et oui, comme les pneus des voitures !). Pratique pour rester léger, s’élever dans les airs et voltiger parmi les nuages !
Un oiseau de 150 kg, même avec une envergure comparable à celle de Quetzalcoatlus, risquerait donc de rester cloué au sol, trahi par son poids !
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