Quand les planètes se rencontrent (ou presque)
Cette semaine, on a beaucoup parlé d’un phénomène assez rare dans notre système solaire : la grande conjonction Jupiter-Saturne
On t’explique de quoi il s’agit.
Jupiter et Saturne sont deux planètes du Système solaire. Elles sont en position 5 et 6 dans l’ordre des planètes (après Mercure, Vénus, Terre et Mars et avant Uranus et Neptune), mais elles sont les plus éloignées parmi celles visibles à l’œil nu (Uranus et Neptune ne sont pas visibles à l’œil nu et ont été découvertes très récemment alors que les six autres sont connues depuis l’Antiquité).
Toutes les planètes du Système solaire tournent autour du Soleil avec une orbite un peu ovale (on appelle ça, l’elliptique). Toutes ces orbites sont sur le même plan, comme s’il existait une assiette sur laquelle on pourrait poser toutes les planètes et le Soleil. Donc quand elles tournent autour du Soleil, elles peuvent, de temps en temps, se retrouver alignées avec la Terre. C’est ce que l’on appelle une conjonction.
Ce 21 décembre 2020, jour du solstice d’hiver, Jupiter, Saturne et la Terre se sont alignées. Donc depuis la Terre (où nous sommes), les terriens ont eu l’impression que Saturne essayait de se cacher derrière Jupiter.
Cela arrive-t-il souvent ?
Jupiter se retrouve au même endroit dans le ciel terrien tous les 12 ans et Saturne tous les 29 ans. Une conjonction Jupiter-Saturne, donc le moment où Jupiter dépasse Saturne, arrive tous les 20 ans. Mais celle-ci est exceptionnelle car les deux planètes étaient extrêmement proches. La dernière fois que ces deux planètes étaient si proches c’était le 4 mars 1226 et la prochaine fois, cela se produira en 2080.
A l’œil nu, ceux qui ont eu la chance d’avoir un ciel dégagé, ont pu voir un point beaucoup plus lumineux que d’habitude. Avec des jumelles, ils ont pu voir Jupiter et des points lumineux correspondant à Saturne et aux satellites de Jupiter. Au télescope, on a pu voir les deux planètes, les anneaux de Saturne et leurs plus gros satellites comme sur l’image ci-dessus.
Auteur :
Héba Aude, médiatrice scientifique au Lab71
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