Anecdotes scientifiques : quand les généticiens ont le sens de l’humour !
On vous l’a sûrement assez rabâché mais je tenais à le dire encore une fois : c’est la rentrée ! Qui dit rentrée dit nouveautés. C’est donc l’occasion aujourd’hui de lancer une nouvelle rubrique : Anecdotes scientifiques.
L’été prend fin. La morosité automnale va arriver petit à petit. Afin d’éviter cela, j’ai décidé de concocter un petit billet d’anecdotes scientifiques pour montrer que, malgré leurs apparences austères, les scientifiques ont souvent beaucoup d’humour !
Commençons par le nom des gènes. Si tu ne te souviens pas de ce qu’est un gène, tu peux relire l’article sur les OGM ou encore celui sur la mucoviscidose. Chaque organisme vivant possède plusieurs centaines voire milliers de gènes. Or quand un chercheur en découvre un nouveau il doit lui donner un petit nom. Parfois ces noms sont barbants au possible et très difficiles à retenir quand on devient généticien (comme le gène Klf4 à ne pas confondre avec Klf5 ou Klf2 par exemple).
D’autres chercheurs quant à eux trouvent des noms beaucoup plus fun. Voici quelques exemples s’inspirant de personnages fictifs et de mondes imaginaires :
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le gène Pinocchio a été nommé ainsi la première fois en 2005 dans un article publié par une équipe américaine. Il permet le bon fonctionnement de l’olfaction chez la drosophile (autrement appelée mouche du vinaigre). Qui a dit que Pinocchio avait un grand nez ?
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Le gène Peter Pan, également découvert par une équipe de chercheurs américains, a quant à lui un rôle dans la croissance des larves de drosophile. Si ce gène est défectueux, les larves ne grandissent pas…comme les enfants de l’île imaginaire.
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Pour rester dans les mondes merveilleux, un des gènes les plus important pour les cellules souches embryonnaires s’appelle Nanog, en référence à Tir Na Nog qui est le monde de l’éternelle jeunesse de la mythologie celtique. Pourquoi un tel nom ? Tout simplement car les cellules souches embryonnaires sont les toutes premières cellules après fécondation, celles qui vont donner l’intégralité de notre corps. Or lorsque ce gène est présent en grande quantité, il va bloquer ces cellules dans cet état « souche embryonnaire ». Elles vont donc rester éternellement jeunes ! (J’essayerai de faire un article prochainement sur les cellules souches embryonnaires).
D’autres chercheurs se sont plutôt inspirés de jeux vidéos :
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Un des gènes les plus connus est Sonic Hedgehog dont le nom s’est inspiré de Sonic le hérisson, vous savez ce petit hérisson bleu ultra rapide ! Lorsque ce gène n’est pas exprimé lors du développement des embryons de drosophile, ces derniers se retrouvent couverts de petites pointes. On comprend mieux le nom qui a été choisi pour ce gène.
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D’autres noms de gènes sont clairement inspirés de jeux vidéos comme Pacman ou encore Zelda, mais cela ne plaît pas forcément à tout le monde. En 2005 Nintendo a menacé de porter plainte contre le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New-York après qu’une des équipes de ce centre ait nommé un gène Pokémon. Un dysfonctionnement de ce gène pouvait causer un certain type de cancer. Le centre de recherche a accepté de changer le nom de ce gène. Il s’appelle dorénavant Zbtb7. Facile à retenir non ?
Si ces anecdotes vous ont plu, sachez qu’il y en a encore plein d’autres en réserve car bien que sérieuse, la science est parfois bien fun !
Auteur : Vincent Giudice
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