Effets possibles du réchauffement sur la santé
Le réchauffement climatique risque-t-il de nous rendre malades ? C’est une question simple mais la réponse est plus compliquée !
Certaines personnes qui auront moins de chance ou qui seront plus fragiles vont certainement en souffrir.
Tout d’abord, il va y avoir des effets DIRECTS.
Par exemple, plusieurs endroits de la planète vont vraiment souffrir de la chaleur. Certaines personnes, plus fragiles, risquent de le sentir plus que d’autres : les bébés et les personnes âgées par exemple.
En France, en été 2003, il y a eu une canicule (il a fait beaucoup plus chaud que d’habitude aussi la nuit et le jour) et beaucoup de personnes âgées en sont mortes (difficultés à respirer et/ou problèmes cardiaques). Les prévisions indiquent une augmentation de la fréquence des canicules : plus de gens vont en souffrir.
Mais ce n’est pas tout… parce que qui dit forte chaleur dit méchant soleil. Si les gens ne font pas attention, les risques de maladies de peau, des cancers vont augmenter. Nous en avions parlé dans cet article.
Il va aussi y avoir des effets INDIRECTS, c’est-à-dire des effets issus de phénomènes ou processus que le climat va modifier et qui, eux aussi, ne seront pas bons pour la santé. Et le problème c’est qu’il y en a beaucoup. Voici les principaux.
Les moustiques
Dans certaines régions, il va faire plus chaud et il va y avoir plus d’eau et ça les moustiques adorent. Ils vont donc se multiplier facilement, peut-être même qu’ils résisteront à l’hiver plus clément.
Le problème (en plus des piqûres inconfortables) est que les moustiques transportent des parasites qui entraînent des maladies potentiellement très graves (diarrhées, paludisme, chikungunya par exemple).
En plus des moustiques, d’autres parasites vont pulluler dans les zones inondées ce qui va aussi créer des problèmes d’eau potable. Les populations, surtout dans les pays pauvres, risquent de boire de l’eau contenant des bactéries pathogènes (c’est-à-dire des bactéries qui vont les rendre malades) avec le risque d’attraper le choléra : cette maladie provoque des diarrhées pouvant entraîner une déshydratation importante et mortelle.
La pollution
On sait que les changements de climat s’additionnent à une augmentation de la pollution (les gaz à effet de serre issus des activités humaines sont en général accompagnés de particules dans l’air et des gaz irritants). En plus, des zones sèches font souvent l’objet de tempêtes de poussières. Tout cela peut entraîner une augmentation des maladies respiratoires telles que l’asthme : une maladie dans laquelle l’air aspiré n’arrive pas bien à rentrer dans les poumons.
En plus de l’asthme, il y risque d’y avoir également plus d’allergies. Tu dois surement connaître des gens qui ont des allergies au pollen et qui ont le nez qui coule beaucoup au printemps. Cela leur arrive à cette période de l’année, quand les fleurs poussent, s’ouvrent et libèrent dans l’air, leur pollen (qui s’envole vers d’autres fleurs, c’est la pollinisation). Or certaines personnes y sont allergiques.
Le problème c’est que le dérèglement du climat va rendre ces périodes de pollinisation plus longues ! Donc les allergiques vont renifler et éternuer encore plus longtemps… Les plantes allergisantes, comme l’ambroisie, par exemple vont se développer plus facilement et embêter plus de monde encore.
Parallèlement, les activités agricoles utilisent également beaucoup de pesticides (les pesticides qu’on utilise pour tuer les bestioles qui mangent les cultures). Il semble qu’ils aient des effets néfastes sur notre système immunitaire, et comme c’est celui qui défend notre corps des maladies, alors bien sûr s’il marche moins bien, un grand nombre de maladies vont se développer.
L’alimentation
Tu sais bien que notre corps fonctionne en grande partie grâce à ce que nous mangeons. Or dans certains régions de la Terre, le changement de climat va rendre les terres trop sèches pour être cultivables (on en a parlé ici). De même dans les zones côtières, le niveau d’eau va monter et on ne pourra plus rien cultiver : les populations ne vont pas avoir assez à manger (famine) ou mal manger (malnutrition) et risquent d’être malades.
On s’attend également à des déplacements de populations (des migrations). Des familles entières vont devoir se déplacer pour survivre, mais ces migrations sont très pénibles et très difficiles (mauvaise hygiène, conditions climatiques difficiles, difficultés d’accès à la nourriture et aux soins). Elles peuvent même avoir des conséquences sur le psychisme (donc le moral) qui peuvent durer toute la vie, et même entraîner des maladies.
Conclusion
Le tableau n’est pas très encourageant. Tous les pays doivent donc lutter, ensemble, contre le changement climatique pour faire en sorte que les problèmes ne s’aggravent pas et qu’on ne bascule pas dans une situation irrécupérable. Heureusement, petit à petit, des accord se mettent en place.
Des tas d’innovations voient le jour dans de nombreux domaines pour lutter et s’adapter. Nous verrons cela dans un prochain article (en 2016).
En attendant, nous te donnons rendez-vous dès la semaine prochaine, pour le dernier article de l’année, avec une expérience très amusante pour fabriquer des objets de décoration, toi même !
Texte : Valentine Bouet
Illustrations : Elsa Bouet
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