La grotte Cosquer, un monde devenu sous-marin

La découverte de la grotte Cosquer est une histoire incroyable

Henri Cosquer est un plongeur de la région de Marseille. Il  aime beaucoup explorer les fonds marins, notamment ceux qui se trouve le long des côtes Méditerranéennes.

A l’occasion de l’une de ses plongées, il découvre en 1985 (il y a donc 37 ans maintenant) un trou dans la roche. Il s’avance un peu mais doit y revenir plusieurs fois, mieux équipé pour pouvoir aller de plus en plus loin. Un jour, il arrive au bout de ce tunnel, on l’appelle aussi boyau, qui remonte un peu et fait environ 175 m de long et il y découvre une grande grotte. Quel courage il lui a fallu, ainsi qu’à ses compagnons de plongée, pour s’avancer dans cet endroit hostile.

Schéma montrant la forme de la grotte et sa position par rapport au niveau de la mer :

https://www.lerove.fr/la-grotte-cosquer-une-plongee-dans-la-prehistoire-le-27-avril-au-rove/

Quel émerveillement !

Dans cette grotte, équipé de lampes, il se retrouve sur une sorte de plage, et face à lui… il découvre une main dessinée sur un mur ! une main en pochoir comme on trouve dans les grottes préhistoriques. C’est incroyable d’imaginer qu’à une époque bien lointaine, des gens habitaient là. Bien sûr, il n’y avait pas d’eau à cet endroit-là car le niveau de la mer était 135 mètres plus bas et elle se trouvait alors à environ 15 km. Ils rentraient dans cette grotte à pied en se faufilant le long de ce boyau pour arriver dans cet endroit, sûrement considéré comme une retraite bien protégée, des prédateurs, du climat etc… Un endroit surement idéal pour dessiner.

Dessins de mains trouvés dans la grotte, dessinés par la méthode du pochoir :

https://www.grotte-cosquer.com/lhistoire-de-la-grotte/

Henri Cosquer devant des dessins d’animaux trouvés dans la grotte :

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/la-deuxieme-vie-de-la-grotte-cosquer-joyau-sauve-des-eaux-07-03-2021-8427454.php

Depuis cette découverte fantastique, il y a eu plusieurs plongées effectuées par des experts scientifiques et des photographes. Un grand nombre de photos ont été prises et ensuite l’entrée a été condamnée pour protéger la grotte. En effet, même si elle se dégrade de toute façon avec le temps, en respirant à l’intérieur on modifie l’air qui y a été enfermé ce qui peut abîmer la grotte et ses dessins. En ce qui concerne la sécurité, cela permet aussi d’éviter à des curieux de prendre des risques inconsidérés. En effet, c’est une plongée très dangereuse et trois plongeurs y ont laissé leur vie quelques temps après sa découverte, en 1991.

Encore plus étonnant

Plusieurs dessins de mains ont été découverts : des mains de femmes, d’hommes, d’enfants et d’adolescents, mais il y avait autre chose sur les murs de la grotte Cosquer. Environ 500 dessins, essentiellement des animaux, des grands bisons, des antilopes, et ce qu’il y a de plus étonnant encore : des représentations de phoques et de pingouins! Ces animaux témoignent de la période glaciaire durant laquelle vivaient les Hommes qui ont réalisé ces dessins et témoignent du fait qu’ils ont réellement vu ces animaux. Grâce à la technique de datation au carbone 14, on sait maintenant que ces dessins ont été faits durant une période qui s’est étendue depuis 33 000 jusqu’à 19 000 ans.

Un des dessins de pingouins retrouvé dans la grotte :

https://www.echosciences-paca.fr/articles/suite-des-animaux-de-la-grotte-cosquer-avec-le-pingouin

Cette grotte est de toute façon vouée à disparaître, les 4/5ème ont déjà été engloutis et beaucoup de dessins perdus. Mais, heureusement un musée à Marseille propose depuis peu de temps une « réplique » de la grotte, c’est-à-dire une sorte de copie pour laquelle des peintres ont reproduit les mêmes dessins. Il est désormais possible de se rendre compte de sa richesse et de cette chance de l’avoir découverte.

Auteur : Valentine Bouet