La mission spatiale avec SpaceX (1/2)

Samedi 30 mai à 21h22, heure française, a eu lieu un vol en direction de la Station Spatiale Internationale (relire ce billet qui te parle de l’ISS). L’événement était important : beaucoup d’yeux étaient braqués sur les retransmissions en direct du lancement de la fusée « Falcon-9 » et de la navette « Crew Dragon » développées par la société Space X ! Il y a même eu des courageux qui ont scruté le ciel pour voir passer l’engin tout là-haut dans le ciel… Et ils ont été récompensés de leurs efforts.
On va te parler de cette mission spatiale en deux épisodes (aujourd’hui et demain).

Tout d’abord… Pourquoi en a-t-on parlé autant puisque de tels vols ont lieu régulièrement pour assurer la relève des astronautes et assurer les ravitaillements ?

Jusqu’à présent, pour se rendre à la Station Spatiale Internationale, il n’y avait qu’une solution : aller à Baïkonour au Kazakhstan. C’est là …
 Et les entraînements se font en Russie, en Allemagne et aux USA !

Mais pourquoi ce n’est pas en Russie ?
Baïkonour est une ville du Kazakhstan qui fait partie de l’ancienne URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques). C’ est de là qu’a été lancé Spoutnik (le premier des satellites) et qu’est parti Youri Gagarine (le premier homme dans l’Espace) et que partaient jusqu’à présent tous les cosmonautes (c’est ainsi qu’on désigne les astronautes pour les russes) en direction de l’ISS.

L’intérêt de cette base est qu’elle est assez secrète et aussi qu’elle est plus près de l’équateur que la Russie. Cela permet d’économiser du carburant, en profitant de la vitesse de la Terre, qui est au maximale à l’équateur. Du coup, on peut emmener plus de choses : c’est ce qu’on appelle, « plus de charge utile ».

Pour la petite histoire, Baïkonour a été créée en 1995 et est administrée par la Russie par un accord bilatéral jusqu’en 2050.

Mais depuis peu, on ne part plus de là-bas mais bien des Etats-Unis.

Mais, pourquoi ce lancement à partir des Etats-Unis est-il si important ?

C’est vraiment important parce que c’est le premier lancement depuis l’arrêt de la navette spatiale américaine, en 2011. Cela faisait quand même 45 ans qu’aucune fusée n’était partie du sol américain !

Les américains, comme les européens d’ailleurs, étaient obligés de partir de Russie (enfin, du Kazakhstan) et ce, avec un Soyouz ( le vaisseau qui permet de rejoindre l’ISS, développé par les russes). Et le Soyouz, c’est comme un « gros taxi » donc ça coûte cher !

La place était à 70,6 millions de dollars par siège  en 2016 / 2017 (ce qui fait quand même 424 millions de dollars pour 6 sièges). Actuellement, il serait même compris entre 80 et 90 millions de dollars. Bien sûr, le prix du billet comprend également les activités de préparation aux vols et l’inévitable stage de survie.
C’est cher mais c’est logique, ce sont des domaines où les matériaux sont spéciaux, les machines embarquées perfectionnées, l’électronique de précision, les sécurités renforcées… Et puis jusqu’ici, il y avait peu de concurrence. L’idéal pour la NASA serait d’échanger des sièges avec ses homologues russes (un russe part des USA, un américain de Russie). Cela va peut-être venir !

Alors, pour diminuer les prix, la NASA a fait appel à des entreprises privées (donc qui sont indépendantes de l’Etat) pour créer, construire, tester et utiliser une fusée et une capsule à moindre coût. L’entreprise privée Space X a relevé le défi ! On t’expliquera dans un prochain billet (dès demain) comment ils s’y sont pris pour diminuer les coûts et on te présentera les caractéristiques de la fusée et de la capsule !

Pour la petite histoire, Thomas Pesquet fera le voyage en 2021. Après avoir décollé de Baïkonour, il partira des Etat-Unis avec un retour dans l’océan pacifique.

Conclusion : C’est un fait certain. Le domaine spatial (comme beaucoup d’autres) a besoin d’argent pour avancer. Espérons que les pays concernés continuent l’aventure spatiale en bonne intelligence, pour le respect de la Terre.

Pour lire la suite, c’est là !

Auteurs :
Christine Aubouin (La Muse et Vous et son blog)
Stéphane Sebile, passionné d’Espace, qui a participé au direct du figaro lors du lancement.
Retrouvez ses billets très détaillés sur son blog Spaceman 1969 

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