Les insultes scientifiques du capitaine Haddock
Au cours de ses nombreuses aventures avec Tintin, son fidèle compagnon, le capitaine Haddock a proféré des dizaines, voire des centaines d’insultes différentes. Grande gueule au grand cœur, il est un des personnages les plus attachants de la BD classique. Aujourd’hui, j’ai décidé de parler de certaines des insultes du capitaine, et en particulier de celles faisant référence à des notions scientifiques et/ou naturalistes. Ouvre grand tes yeux car tu risques d’apprendre tout un tas de nouveaux mots.
« Macrocéphale !… Amphytrion ! Rocambole ! Ectoplasme ! Phylloxéra! Cannibale ! »
Commençons avec « Macrocéphale » que le capitaine prononce dans « Tintin au Tibet ». Ce mot vient du grec ancien : « macro » signifiant grand et « céphale » signifiant tête/cerveau. Une personne souffrant de macrocéphalie est une personne ayant une tête plus grosse que la normale. Généralement il s’agit d’un symptôme de maladies causé par la présence de liquide dans la boîte crânienne.
Dans le phylactère (houla encore un mot compliqué ! Il s’agit de la bulle d’une BD.) de l’image précédente on trouve également le mot « Phylloxéra« . Le Phylloxéra est un minuscule insecte découvert en 1855 par Asa Fitch un entomologiste (= un scientifique étudiant les insectes) américain. Il ressemble à un puceron de couleur jaune/brun mesurant de 0,3 à 3 mm. C’est un insecte ravageur qui détruit notamment les pieds de vigne. Uniquement présent en France au 19ème siècle, on le retrouve maintenant dans toute l’Europe mais également en Afrique du Sud, au Pérou ou encore aux Etats-Unis. Il continue toujours à faire autant de ravages…
Continuons avec une nouvelle case du livre « Coke en stock ».
« Ornithorynque ! Bachi-bouzouk ! Cercopothèque ! »
Bon l' »Ornithorynque » tout le monde connaît cette bête là. C’est bizarre tout de même que tout le monde le connaisse car il est endémique (=uniquement présent) dans l’est de l’Australie.
Personnellement, je trouve cet animal extraordinaire. Savais-tu par exemple que le mâle possède des éperons creux au niveau de chaque cheville, reliés par un canal à une glande à poison située au niveau des cuisses ? Ou encore que les yeux et le nez de notre cher ornithorynque sont fermés par de fines membranes lorsqu’il se trouve sous l’eau, son « bec » prenant le relais pour localiser les obstacles et la nourriture ? Pour en savoir plus sur l’ornithorynque, je te conseille notre article dédié sur Kidiscience et d’écouter le Podcast Science de Marco sur le sujet
Pour aujourd’hui, finissons avec le fameux « Cercopithèque » ! Ce mot vient du latin cercopithecus et signifie « Singe à grande queue ». Ces singes sont situés dans les forêts d’Afrique centrale et méridionale.
Auteur : Vincent Giudice
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