Comment font les chercheurs pour reconnaître les souris entre elles ?

Nous t’avons déjà parlé de l’utilisation d’animaux dans la recherche scientifique dans cet article. Nous t’avions expliqué que pour trouver de nouveaux médicaments et vérifier qu’ils ne sont pas dangereux, ils sont testés sur des animaux. Les souris sont les animaux les plus utilisés actuellement dans la recherche et souvent elles sont toutes blanches et se ressemblent beaucoup (elles sont génétiquement très proches).

Les souris blanches utilisées dans les laboratoires se ressemblent tellement qu’on ne peut pas les différencier à l’œil nu!

Source : commons.wikimedia.org/wiki/File:Nogeyama-hatsukanezumi_01.JPG

Mais alors, comment distinguer une souris blanche d’une autre souris blanche? Les chercheurs qui travaillent avec elles sont habitués à les voir et peuvent les distinguer un peu : une souris avec un museau un peu plus allongé ou un tempérament particulier par exemple. Mais cela ne suffit pas ! Pour les recherches, il faut être sûr de les distinguer sans erreur, comme ça on peut par exemple leur donner le bon traitement, suivre leur santé au quotidien etc.

Il y a plusieurs façons de reconnaître les souris ; certaines méthodes permettent de distinguer les animaux quelques jours, alors que d’autres sont plus durables.

En voici 3 exemples :

Le marquage au feutre. On peut utiliser dessiner une marque sur le dos ou sur la queue (un chiffre ou un trait par exemple). Parfois on utilise aussi des tatouages pour avoir une marque qui ne s’efface pas. La queue est une des rares zones sans poils chez les souris. Cette méthode est très pratique, sauf que les souris sont des animaux très propres qui se lavent tout le temps! Il faut donc régulièrement refaire le marquage et bien utiliser des feutres non-toxiques.

Le marquage au feutre sur la queue est une bonne méthode pour distinguer les souris les unes des autres

Source : TransCure bioServices

Cependant, quand les chercheurs ont besoin de garder les souris pendant plusieurs mois, ce n’est pas pratique de refaire le marquage souvent. Dans ce cas, ils utilisent des méthodes plus durables pour les reconnaître.

La puce électronique. Comme pour les chats,  les chiens et d’autres espèces, on peut placer une petite puce électronique qui fait à peu près la taille d’un grain de riz sous la peau (au niveau du dos). Pour faire cela, les souris sont endormies (on dit “anesthésiées”) comme ça on s’assure qu’elles ne sentent rien. Une fois la puce implantée, on utilise un petit scanner qui permet de connaître le numéro de la puce et donc de reconnaître chaque souris !

Sur cette photo, on peut voir en bas une petite puce électronique, plus petite que le diamètre d’une pièce de 1 centime et en haut le numéro d’identification de cette puce qui peut-être détecté grâce à un petit appareil à travers la peau de l’animal sans même le déranger.

Les empreintes digitales ou auriculaires. Comme nous, les souris ont des petites lignes au bout des doigts qui leurs sont uniques et qu’on appelle empreintes digitales (on t’avait expliqué comment elles se formaient dans cet article). Les policiers les utilisent dans les enquêtes pour reconnaître les gens). Cependant, avec des souris, il est trop difficile de prendre une empreinte des doigts, beaucoup trop petits. Par contre, des chercheurs ont remarqué que les vaisseaux sanguins visibles dans les oreilles des souris étaient aussi uniques à chaque individu. Ils essaient donc de développer des méthodes pour utiliser des photos d’oreilles pour reconnaître des empreintes auriculaires! Ce n’est pas facile mais l’idée est bonne, et peut-être qu’un jour toutes les souris de laboratoire seront reconnues grâce à leurs oreilles.

 

Les souris ont aussi des lignes sur la paume qui pourraient servir à les identifier.

Comme tu peux le voir avec ces exemples, les chercheurs essaient d’améliorer les méthodes d’identification des animaux, c’est- à- dire les rendre plus efficaces et plus durables dans le temps tout en s’assurant que les animaux ne vont pas ressentir de douleur ou être gênés dans leur vie quotidienne.

 

Auteur : Solenn Percelay

Sources photo 1 : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nogeyama-hatsukanezumi_01.JPG

 

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