Info ou intox : du café à partir d’excréments ?
Pour ce troisième info ou intox, on te propose de décortiquer une nouvelle extraordinaire. Il paraîtrait que le café le plus cher au monde (mais aussi l’un des plus appréciés) serait fabriqué à partir d’excréments. Alors info ou intox ?
Et bien aussi surprenante et dégoûtante puisse-t-elle te paraître, cette information est VRAIE. Attend, on t’explique !
L’histoire se passe en Indonésie et le café s’appelle le Kopi Luwak. « Kopi » signifie café en indonésien et « Luwak » est le nom du petit mammifère frugivore (qui consomme principalement des fruits) qui adore les baies du caféier.
En effet les baies du caféier aussi appelées « cerises » sont de couleur vive, et de chair sucrée. La graine se trouve à l’intérieur (c’est cette graine qui donnera après la torréfaction, le grain de café).
Donc le Luwak, de son vrai nom, « la civette palmiste » déguste un certain nombre de fruits mais ne les digère pas tous entièrement : la pulpe (partie charnue) a bien été absorbée mais la graine est intacte (ou presque).
Dans les excréments de la bête, on retrouve donc les graines du caféier, qui ont simplement été un peu modifiées lors du transit.
Ce passage de la baie par le système digestif de l’animal revêt une importance capitale : les sécrétions digestives ont modifié les propriétés chimiques de la graine, et donc sa composition. Tout cela ne manque pas de changer le goût du café, en ôtant par exemple un peu de son amertume. Certains parlent même d’un petit goût caramélisé.
Bref, tu l’auras compris, le café a gagné en qualité et cette saveur si spéciale et rare est très recherchée.
Les « crottes » récupérées par l’homme sont lavées, séchées et torréfiées (exposées au feu pour griller légèrement les graines).
Malheureusement, cette charmante civette est victime du succès de ses crottes. On cherche à produire davantage de café Kopi Luwak très cher (500 $ le kg), et les civettes sont capturées et nourries au baies de caféier.
D’autres animaux peuvent transformer le grain de café de la même manière. C’est le cas par exemple, d’un oiseau brésilien « le Jacu » qui semble sélectionner les meilleures baies et produire des fientes où les grains de café subtilement modifiés ravissent plus d’un palais.
Retiens bien le nom du café » Jacu bird » : il n’a pas son pareil au monde.
Pour en savoir plus
http://www.mon-cafe.fr/le-jacu-bird-la-fiente-d%C3%82%E2%80%99oiseau-qui-vaut-de-l%C3%82%E2%80%99or-b-342.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kopi_luwak
Auteur : Pascale BAUGE
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