Intelligence animale : vas-tu pouvoir défier un animal aux échecs ? (#2)
Nous publions aujourd’hui, la suite du précédent article consacré à l’intelligence animale. A relire ICI.
Nous avions ainsi montré plusieurs exemples permettant d’illustrer l’intelligence kinesthésique, l’intelligence visuo-spatiale, l’intelligence interpersonnelle et intrapersonnelle chez bon nombre d’animaux… Alors, et si on continuait avec les autres formes d’intelligence ?

Intelligence logico-mathématique
L’intelligence logico-mathématique concerne la capacité à manipuler les chiffres, à trouver une solution à un problème logique. Les animaux seraient-ils des professeurs de mathématiques en puissance ?
Les oiseaux bricoleurs : fabriquer un outil pour en créer d’autres
La fabrication d’outils par les animaux n’est plus à démontrer ! De nombreuses situations ont pu être observées où des grands singes, des poulpes et d’autres animaux sont capables d’utiliser des outils pour arriver à leur fin ! Des corneilles et des perruches fabriquent même des outils qui leur permettent de fabriquer d’autres outils pour pouvoir manger une friandise.
Singe et oiseaux sont capables de compter
Dans l’intelligence logico-mathématique, on trouve la capacité à …compter ! Eh bien, certaines études ont démontré que les singes, certains oiseaux (dont les poules) ou même insectes savent compter. Il a même été démontré que certains animaux sont aussi doués que les bébés humains quand il s’agit de comparer des valeurs.
Intelligence linguistique
La sixième intelligence dont on va parler est l’intelligence linguistique qui concerne tout ce qui se rapporte à la parole. Mais nous sommes les seuls êtres à parler, me diras-tu ! Où trouver de l’intelligence animale dans ce domaine ?
Si on s’intéresse au langage parlé, tel que le nôtre, il nous vient tout de suite en tête les perroquets qui savent répéter des mots. Alex, un perroquet gris du Gabon avait d’ailleurs appris 150 mots anglais et savait les utiliser à bon escient !
Si on se détourne un peu de notre capacité à utiliser des mots pour former des phrases…alors là, le champ des possibles s’élargit ! De nombreuses espèces communiquent entre elles : les dauphins, les baleines, les gorilles ou encore les bonobos.

Intelligence naturaliste
Ajoutée 10 ans après la publication des différentes intelligences par Howard Gardner, l’intelligence naturaliste traduit notre capacité à classer et observer la nature qui nous entoure. Il est évident que les animaux sont passés maîtres dans l’art d’observer la nature et de la comprendre ! Mais certaines espèces surpassent les autres dans ce domaine.
C’est en octobre 1960 que Jane Goodall a pu observer pour la première fois des chimpanzés qui utilisaient une brindille pour aller attraper des termites et en faire un festin. L’utilisation d’outils entre à la fois dans le domaine de l’intelligence logico-mathématique et dans celle de l’intelligence naturaliste puisqu’elle fait appel à différentes compétences.
Mais les singes ne sont pas les seuls à savoir s’outiller ! Le cacatoès de Goffin utilise pas moins de 3 outils pour réussir à récupérer les graines de la mangue !
L’utilisation d’outils n’est pas la seule preuve de la maîtrise de leur environnement ! Figure-toi que les chimpanzés sont capables de sélectionner des plantes en fonction de leur blessure ou de leur maladie ! De vrais médecins !

Intelligence musicale
La dernière intelligence dont il va être question ici est l’intelligence musicale. Connais-tu le drongo ? Il s’agit d’un petit oiseau vivant dans le désert, en Afrique australe. C’est là aussi que vivent les suricates. Tu sais, ces animaux qui mettent des guetteurs autour de leur petit groupe, ils se dressent sur leurs pattes arrières pour pouvoir surveiller les environs et signaler tout danger en approche alors que leurs copains mangent tranquillement.
Et bien figure-toi que le drongo est capable de parfaitement imiter le cri d’alarme des suricates. Et lorsqu’il lance ce cri, les suricates vont vite se cacher croyant qu’un danger arrive et ils laissent ainsi sur place les nombreux insectes qu’ils étaient en train de chasser. Le drongo n’a plus qu’à se servir gratuitement ! Encore mieux ! Pour ne pas se faire repérer trop facilement, le drongo varie les cris d’alerte. Il est capable d’en faire 45 différents ! C’est génial, non ?
Nous avions donné un autre exemple dans cet article.
Conclusion
Il est extrêmement difficile de définir l’intelligence, mais la communauté scientifique s’accorde à dire que si l’intelligence humaine est supérieure à l’intelligence animale, c’est dans sa capacité à modifier son environnement au point d’en menacer l’existence. Pour le reste, de nombreuses études scientifiques démontrent que les animaux ont tous d’exceptionnelles compétences dans leur domaine.
Voilà comment nous sommes passés de Descartes qui affirmait au XVIème siècle que « l’animal n’est qu’une machine dépourvue de raison » à Darwin qui voulait « démontrer qu’il n’existe aucune différence fondamentale entre l’homme et les mammifères les plus élevés, au point de vue des facultés intellectuelles ».
Encore aujourd’hui, notre vision de l’intelligence animale est trop limitée par nos propres capacités (les rayons que l’on ne voit pas, les sons que l’on n’entend pas, notre cerveau qui fonctionne d’une certaine façon) pour apprécier la grande variété d’intelligences dans le monde animale ! En effet, il nous est difficile d’envisager la réflexion du blob alors que cet organisme n’a aucun système nerveux qui lui permet de réfléchir comme nous pour se sortir d’un labyrinthe où il a été installé ! Je parie que Thomas Pesquet s’est posé cette question en revenant sur Terre avec un Blob! Ces incroyables capacités redessine totalement la définition que nous donnons à l’intelligence.
Texte : Claire, son site Sciences Ludiques
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