L’océanographie, une recette pour étudier la mer

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Tu t’es déjà demandé comment on conduit des études approfondies sur mers et océans et quels instruments utiliser ? Voici quelques ingrédients pour une bonne réussite.

Ingrédients :
  • Quelques chercheurs ou chercheuses
  • Un moyen pour naviguer : bateau, voilier, catamaran, navire, zodiac ou robot sous-marin contrôlé à distance
  • Des instruments de récolte de données, faits à la main ou très technologiques (voir photos à la fin de la recette)
  • Des ordinateurs et des logiciels créés exprès pour ce but
  • Des livres, anciens et modernes, et des carte maritimes
Foto copyright NATO
Petit robot sous-marin commandé à distance. Copyright photo : OTAN
Recette :
  • Prendre des jeunes et les faire étudier quelques années à l’Université pour qu’ils deviennent des bons scientifiques. Ils peuvent choisir la Biologie, les Sciences de l’environnement, les Sciences naturelles, la Géologie, les Sciences nautiques, la Physique, la Chimie, les Mathématiques, l’Informatique, l’Architecture navale, etc.
  • Les mélanger pour former une équipe dans laquelle chacun a son propre rôle et ses compétences
  • Les mettre à bord d’un bateau (ou autre, voir en haut)
  • Leur donner les instruments à disposition pour effectuer des prélèvements et des analyses de l’eau : mesurer température, salinité, pollution, présence d’êtres vivants, vitesse et direction des courants etc.
  • Les mettre en condition d’inventer de nouveaux instruments de recherche, en s’inspirant d’instruments du passé
  • Récolter les informations et les saisir sur l’ordinateur
  • Travailler avec le logiciel et utiliser au mieux les résultats pour connaître l’état actuel de la mer, ses problèmes et leurs causes
  • Faire des prévisions pour le futur, pour la protection des océans et de leurs habitants
Un exemple : l’aventure d’un groupe de jeunes à la découverte de l’océanographie, à bord d’un voilier de 1931
Le voilier Amerigo Vespucci (à droite) à côté d'un bateau militaire plus récent. Photo : Annalisa Plaitano
Le voilier Amerigo Vespucci (à droite) à côté d’un bateau militaire plus récent. Photo : Annalisa Plaitano

Un groupe de 23 étudiants universitaires italiens a récemment eu l’opportunité de monter à bord d’un voilier de la Marine Militaire Italienne appelé Amerigo Vespucci et de participer à une semaine de formation sur l’océanographie historique, c’est-à-dire sur comment on étudiait la mer autrefois et comment ça se fait aujourd’hui. Cette croisière a été organisée par l’Institut de Géophysique et Volcanologie italien, un institut de recherche qui s’occupe de surveiller notre planète et essayer de prévoir quelques phénomènes comme les tremblements de terre, les tsunami etc.

Les jeunes ont dormi dans des hamacs à l'intérieur du bateau. Photo : Antonella Galati
Les jeunes ont dormi dans des hamacs à l’intérieur du bateau. Photo : Antonella Galati
L'Amerigo Vespucci. Photo : Annalisa Plaitano
L’Amerigo Vespucci. Photo : Annalisa Plaitano

Voici quelques instruments utilisés pour l’océanographie, photographiés pendant ce projet.

Le disque Secchi. Il s’agit d’un disque en plastique utilisé pour mesurer la turbidité (transparence) de l’eau. Il peut être blanc ou partagé en quarts blancs et noirs. Sur les deux côtés du disque se trouvent deux crochets. En bas on y accroche un lest et en haut une corde sur laquelle on aura marqué les mètres. En plongeant le disque dans l’eau on peut mesurer jusqu’à quelle profondeur il reste visible. Cela donne l’indication du degré de transparence de l’eau.

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Le disque Secchi. Photo : Annalisa Plaitano

Bouteille d’échantillonnage. C’est un tuyau ouvert aux deux extrémités qui se ferment après avoir recueilli de l’eau, dans le but de l’analyser. La fermeture se fait automatiquement quand la bouteille touche le fond dans ce modèle, mais il y en a d’autres types.

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Le courantomètre acoustique. Il est utilisé pour mesurer la vitesse et la direction des courants marins. À un bout on trouve un émetteur des sons et à l’autre bout un récepteur qui capte les sons qui arrivent après avoir traversé l’eau. Le son qui arrive est différent de celui émis au départ parce qu’il est passé à travers l’eau. Pour analyser le courant passé à travers l’instrument on utilise un principe physique appelé effet Doppler.

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Et toi ?

Ça te plairait de parcourir les océans et les mers en étudiant leur état de santé ? À quoi ça sert, selon toi, de faire des recherches sur les océans ? À ton avis, quels sont les problèmes qui concernent la mer aujourd’hui ? Comment pourrait-on les résoudre ou les réduire ? À part les poissons, connais-tu d’autres habitants de la mer ? Si ça te dit, tu peux répondre à ces questions, les illustrer avec un dessin et nous les envoyer. On va le publier !

deux jeunes avec des masques de plongée
L’océanographie, c’est amusant !

P.S. Si tu as envie d’en savoir plus sur l’océanographie, tu peux aussi suivre les aventures de Tara expéditions.

Texte de Ludmilla du blog www.ludmilla.science

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