[Eté 2022] Histoire fun #5 Une sauterelle bien particulière !

Pour clôturer ce bel été, voici notre dernier billet avec des histoires un peu incroyables sur la Nature.
Les réponses au jeu des 7 erreurs ont été données par un de nos lecteurs (en commentaire de l’article) ! Bravo à lui.
Alors au centre de la saynète, tu peux y voir une sauterelle… Nous allons te révéler un secret incroyable : elle fait des bébés toute seule !

La plupart des êtres vivants se reproduisent sur terre avec un partenaire. Les mâles et les femelles se rencontrent et mélangent leurs gènes ce qui donne naissance à des petits mâles ou femelles avec des gènes variés. Ceci permet notamment aux espèces de mieux s’adapter aux changements (les plus adaptés résistent mieux) et de se débarrasser des gènes qui présentent des mutations défavorables. Mais il existe aussi des espèces qui ne procèdent pas comme ça !

Source

C’est le cas de la sauterelle Warramba virgo. Quand on l’a découvert, en Australie en 1962, on s’est aperçu qu’il n’y avait que des femelles! Comment est-ce possible?
Cette espèce de sauterelle se reproduit par parthénogenèse depuis des milliers d’années !


Qu’est-ce donc que cela ?
La parthénogenèse consiste en une sorte de clonage c’est-à-dire que les femelles font des petits qui sont des copies quasi-conformes d’elles-mêmes ! Grâce à une analyse génétique très poussée, des chercheurs australiens ont pu découvrir que cette espèce était issue d’un croisement entre deux espèces différentes qui date d’il y a 250 000 ans. C’est à dire qu’il y a bien eu une reproduction entre mâle et femelle de deux espèces différentes (ce qui est très rare), puis ensuite seules les femelles ont continué à se reproduire et seulement par parthénogenèse. Les mâles ont donc disparu. Ainsi, depuis 250 000 ans, elles n’ont pas besoin de mâles.

Il existe plusieurs autres espèces qui peuvent se reproduire par parthénogenèse : cela est très fréquent pour les plantes, et même chez certaines espèces animales notamment parmi les vers, les insectes ou certains reptiles.

Un désavantage potentiel de la parthénogenèse est une perte de diversité génétique ! Ainsi en cas de changement dans l’environnement menaçant la survie des individus, c’est toute l’espèce qui pourrait disparaître !

Texte : Valentine Bouet
Dessin : Elsa Bouet

Source :
Kearney et al., Parthenogenesis without costs in a grasshopper with hybrid origins. Science, 2022, 376, 1110–1114. 

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