On a retrouvé Pinocchio !

Pinocchio, tu connais ? C’est un personnage créé par un écrivain italien Carlo Collodi. Cet auteur a raconté ses péripéties dans le livre « Les aventures de Pinocchio ». Tu te souviens sûrement de la particularité de cette marionnette de bois qui devient vivante ! Son nez s’allonge démesurément lorsqu’il se met à dire des mensonges !
Et bien, dans la Nature, un lézard porte son nom, il s’appelle donc « lézard Pinocchio », parce que figure toi que le mâle est affublé d’un très long nez (on parle plutôt de « rostre »). Ce n’est pas le cas de la femelle d’ailleurs  : ça s’appelle le dimorphisme sexuel et cela signifie qu’au sein d’une espèce, le mâle et la femelle n’ont pas les mêmes caractéristiques physiques.

Femelle et mâle du lézard Pinocchio Photo par Santiago Ron from Quito, Ecuador — Anolis proboscis, CC BY 2.0,

Bref, cette espèce de lézard vit en Equateur (pays d’Amérique du Sud). Et il est particulièrement séduisant ! Regarde ces couleurs, qui lui permettent de bien se camoufler et ce profil !

On pense d’ailleurs que les lézards femelles préfèrent les mâles avec ces longs nez, c’est la raison pour laquelle ces derniers ont pu se reproduire plus facilement que les autres. Les mâles ainsi dotés ont donc pu être avantagés ! C’est ce qu’on appelle la sélection sexuelle. Mais cette hypothèse doit encore être prouvée !

Au départ, on pensait que le lézard se servait de ce long appendice pour sa propre défense, mais des études ont montré qu’il n’en était rien. En effet, c’est mou et flexible, donc peu adapté pour servir « d’arme ».

Une espèce avec peu d’individus

Dans les années 60, seuls quelques individus mâles avaient été observés. Dans les 40 années qui ont suivi, plus rien ! Tant est si bien que les scientifiques pensaient que l’espèce s’était éteinte en raison de problèmes de déforestation (il vit dans la forêt).
Mais surprise !  En 2005, de nouveaux individus ont enfin pointé le bout du nez ! Ouf, l’espèce n’est pas éteinte, ils sont néanmoins peu nombreux et difficiles à observer !

Auteur : Pascale Baugé du blog Le Monde et Nous

Référence :
J. Losos et al., « Notes on the Natural History of the Little-Known Ecuadorian Horned Anole, Anolis proboscis », Breviora, Vol 531. No 1, 2012, https://doi.org/10.3099/531.1

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