[Eté 2021] D’où ça vient une rivière ?

Cette année, notre thématique de l’été nous conduit sur la route de l’eau. La semaine dernière, nous t’avons proposé un jeu ICI avec 7 erreurs à repérer entre 2 dessins.
Voici les réponses qu’il fallait trouver.

Alors ce charmant dessin bucolique est centré autour d’une rivière avec une petite chute d’eau. Mais sais-tu ce qu’est une rivière, comment elle se forme et pourquoi l’eau s’écoule ?  On va te réexpliquer tout cela. Allez, aujourd’hui, on parle « hydrologie » !

Pour une meilleure compréhension, on te conseille tout d’abord de relire ce précédent billet sur le cycle de l’eau.
Comme tu as pu le voir dans ce billet, une partie de l’eau de pluie ou l’eau issue de la fonte des neiges ou glaciers ruisselle sur les sols imperméables. Elle s’écoule en suivant les pentes du terrain et finit par rejoindre un cours d’eau.

Ce qu’il faut savoir sur un cours d’eau
Commençons par une petite définition. Un cours d’eau c’est tout simplement de l’eau liquide qui se déplace en s’écoulant d’un point à un autre en dévalant une pente. On parle alors de l’amont pour la partie la plus haute et de l’aval pour la partie la plus basse : le cours d’eau s’écoule donc de l’amont vers l’aval.

Tout le territoire qui alimente le cours d’eau s’appelle le bassin versant, c’est tout l’espace autour du cours d’eau dont le relief fait que l’eau de pluie qui ruisselle l’alimente.

On classe un cours d’eau selon sa taille et aussi la quantité d’eau qui s’écoule par seconde en un point donné. C’est le débit.
On a ainsi (dans les grandes lignes) :
– le ru, un tout petit ruisseau, très peu large (moins de 1 m)
– le ruisseau,
– la rivière, un cours d’eau de débit moyen qui va rejoindre un autre cours d’eau de plus grand débit ou bien un marais ou un lac.
– le fleuve, pour les forts débits !

Un cours d’eau de montagne s’écoule sur une pente très forte : l’écoulement est donc très rapide ! C’est un torrent.

On parle d’affluent pour désigner un cours d’eau qui se jette dans une autre. L’endroit où les deux cours d’eau se rejoignent s’appelle la confluence.
Ainsi, en général, plus un cours d’eau est important, plus il aura d’affluents car beaucoup de plus petits cours d’eau s’y sont jetés en amont et sont venus le grossir.  Un fleuve démarre par un ru ou une source (nous en reparlons un peu plus loin) puis finit par se jeter dans la mer ou l’océan ; la zone de mélange des eaux douces du cours d’eau et des eaux salées marines s’appelle l’estuaire.

L’espace occupé par le cours d’eau s’appelle le lit : le lit prend en compte la cuvette où circule l’eau mais aussi les berges qui se trouvent de part et d’autre. Tu as sûrement déjà entendu dire qu’une rivière sortait de son lit ! Cela signifie que de fortes pluies ont fait « déborder » la rivière, hors de sa zone habituelle et les terres situées à proximité risquent l’inondation.

Le cheminement de la rivière est dicté par le relief du terrain et par la nature du sol : ce qui arrive souvent c’est que la rivière suit une trajectoire non rectiligne, elle fait des boucles qu’on appelle les méandres. Mais ne pense pas que la trajectoire de la rivière est immuable ! Non, le tracé évolue au cours du temps car la circulation d’eau arrache à son lit des solides, des petites pierres qui sont transportées ou déposées plus en aval, ce qui peut finir par faire un obstacle que l’eau doit contourner.

D’où vient l’eau d’un ruisseau finalement ?
C’est vrai que les pluies ou la fonte des neiges contribuent à alimenter les ruisseaux puis les rivières mais l’origine est aussi ailleurs. En général, il y a une source !
Rappelle-toi qu’ une partie de l’eau qui s’infiltre dans les sols (ce qui se produit plus facilement à certaines périodes de l’année) s’accumule dans les petits trous présents dans les roches du sous-sol : ces roches sont les aquifères  et contiennent l’eau qu’on appelle « nappe« . L’eau ne descend pas plus en profondeur car elle est arrêtée par une couche de roche imperméable.

L’eau de la nappe souterraine peut à certains moments s’accumuler tellement que la pression est forte ! L’eau est ainsi « poussée » et ressort par une faille dans la roche et rejoint la surface : c’est la source !

Le phénomène des chutes d’eau
La nature des roches est importante en hydrologie. Un cours d’eau peut s’écouler sur une roche dure qui se trouve elle-même sur une couche de sol calcaire plus « tendre ». Un phénomène d’érosion/dissolution “grignote” alors progressivement le calcaire là où celui-ci affleure.

Aux endroits où l’érosion est la plus intense, la pente s’accentue, la vitesse de circulation de l’eau augmente : le phénomène s’auto-accélère !

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Une encoche finit par se former dans le calcaire et ne fait que s’agrandir. La roche dure, moins bien soutenue est plus fragile et s’effrite. Les petits morceaux qui se détachent accentuent encore la turbulence du cours d’eau et l’érosion des sols : la chute d’eau apparaît.

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Voilà, tu sais tout ou presque sur les rivières…
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur ce sujet, notamment tous les services rendus par les rivières. Nous en reparlerons une prochaine fois !
Rendez-vous la semaine prochaine pour parler des arbres situés en bord de rivière : la ripisylve !

Pour en savoir plus :
Office International de l’Eau

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